La Parisienne : ON A DÉVORÉ TOUS LES BOUQUINS SUR LE BONHEUR...ET VOICI 10 CONSEILS À RETENIR
ON A DÉVORÉ TOUS LES BOUQUINS SUR LE BONHEUR...ET VOICI 10 CONSEILS À RETENIR
Par Delphine Perez, 12 avril 2017 | 11h22
Le bonheur, c'est accepter l'imperfection du monde tel qu'il est... et l'aimer. Le bonheur c'est aussi un business à part entière, des milliers de livres, et un temps plein pour s'y mettre. Nous avons sélectionné 10 principes à retenir, parmi les ouvrages des meilleurs spécialistes.
Qu’est-ce que le bonheur ? Une interrogation majeure qui ressemble à une question pour le bac… et qui fait l’objet de milliers de livres avec une accélération spectaculaire de la publication ces trois dernières années. Coachs, gourous, neurologistes, psychiatres et autres spécialistes s’accordent tous sur un constat majeur : le bonheur, c’est essayer de vivre le temps présent. Savoir connecter son esprit avec le moment qu’on est train de vivre, sans trop se projeter dans le futur, ni s’engluer dans la minute passée. Pour le reste, les analyses et les dogmes parfois se contredisent. Dans ce fatras de conseils, comment s’y retrouver ? Il n’existe pas de mode d’emploi à appliquer à tous. Le mieux est de piocher parmi les exercices qui nous conviennent le plus, pour se concocter un programme sur-mesure.
Pour vous aider, nous avons sélectionné dix principes qui marchent pour gagner en sérénité.
1) Entraîner son esprit à penser à ce qui nous ravit
Le travail sur le bonheur est un travail de fourmi très régulier. Il consiste à pratiquer de multiples petits exercices, comme par exemple s'endormir en pensant systématiquement à trois bons moments de notre journée. La psychologie positive consiste à cultiver les attitudes qui vont nous aider à nous sentir plus souvent heureux. (Christophe André, Psychiatre)
(LP/Delphine Perez)
2) Comment faire taire les ruminations ?
Quand on rumine, on croit réfléchir, mais on ne fait que tourner en boucle. Il faut repérer lorsque l’esprit tourne comme un hamster dans sa roue et chercher à s'en arracher : sortir, faire un footing, s’activer… Plus on rumine, moins on agit. (Christophe André, psychiatre)
(LP/Delphine Perez)
3) La méditation en question
A tous les maux, un seul remède : la méditation. Quelques instants suffisent par jour pour se relaxer. (Matthieu Ricard, moine bouddhiste). Mais si l’on ne se sent pas à l’aise, on peut simplement travailler sur sa respiration, en se focalisant quelques minutes sur l’air qui rentre et sort de notre corps. L’esprit se concentre et donc s’apaise.
(LP/Delphine Perez)
4) Ralentir le rythme, écouter le silence
La sur-stimulation de la vie moderne nous isole et nous stresse, avec un résultat pervers. Beaucoup se sentent angoissés à l’idée que l’activité ralentisse, que le bruit diminue, que le portable ne capte plus. Mais ralentir le rythme et s’exposer au silence fait renaître des sensations de sérénité simple qui nous sont devenues étrangères. Dans certaines cultures, comme chez les Inuits ou les pays nordiques, le silence entre deux personnes n’est pas synonyme de gêne, mais de bien-être (David Le Breton, sociologue)
(LP/Delphine Perez)
5) La proximité avec la nature
Regarder la mer, le mouvement de l’eau d’un fleuve ou d’une rivière, observer le ciel, les couleurs du paysage et ses matières, sentir les odeurs, procure un sentiment de plénitude immédiat. C’est inscrit dans nos gènes de chasseurs cueilleurs issus de la préhistoire. (Yuval Noah Harari, historien et auteur du best-seller Sapiens). Si on habite en ville, le fait de s’en échapper régulièrement, de remplir sa maison de fleurs, de planter des plantes sur son balcon est une vraie source de bien-être.
6) Accepter la réalité
Rien ne sert de lutter contre la réalité, il faut l’accepter. Avec des « si » on refait le monde, au pire on cède au Bovarisme. Mieux vaut se coltiner la réalité pour pouvoir composer avec et cesser de s’épuiser dans une lutte vaine. (François Roustang, maître de l’hypnose)
7) Agir comme un chat
Le chat est hermétique au jugement, alors que vous, vous vous inquiétez de savoir ce que les autres pensent. Est-ce qu’on m’aime ? Est-ce qu’on m’apprécie ? Le chat lui s’assoit naturellement et avec beaucoup de plaisir sur ce fameux regard des autres. Stéphane Garnier, auteur du best-seller agir et penser comme un chat (ed. de L’opportun)
8) La bienveillance
Une autre grande valeur remise à l’honneur aujourd’hui. La bienveillance, qui s’est carapatée avec la montée de l’individualisme, est une grand source de bonheur. Avoir un regard bienveillant sur les autres fait disparaître beaucoup de contrariétés et d’amertume, des sentiments toxiques. «L’élan pour le collectif est plus constructif. Nous avons une prédisposition pour la coopération dès l’enfance, comme le montre les études scientifiques». (Matthieu Ricard, interprète du Dalaï-Lama)
(Crédit/ Matthieu Ricard)
9) Sortir de la grille mécanique du «j'aime-j'aime pas»
«Il s'agit de sortir de ce pilote automatique sur lequel on se met du matin au soir. Méditer, regarder passer ses pensées comme des nuages dans le ciel, c'est pour moi l'un des trois piliers du bonheur. Le deuxième est de s'entourer d'amis véritables, inconditionnels. Le troisième, c'est un engagement solidaire : se demander chaque matin comment on pourrait faire du bien à quelqu'un». (Alexandre Jollien, philosophe)
10) Renoncer à la maîtrise des événements
«Les problèmes d’existence ne se résolvent pas par un effort mental, par une meilleure maîtrise de soi, ou encore par des explications. Lâcher prise, c’est renoncer aux intentions, aux projets, à la maîtrise de son existence. C’est un abandon de la pensée, de la volonté, et même du résultat. Quelqu’un qui ne cherche plus rien n’attend plus rien, devient disponible et s’ouvre à quelque chose d’autre. C’est cela la magie : laisser venir les forces vives qui sont en nous». (François Roustang)